Amoureux, ils s’éteignent à deux heures d’intervalle

 

La vie est belle ? La mort peut l’être aussi :

À la puissance deux. Emportés tous les deux le même jour. À deux heures d’intervalle. Paulette s’en est allée à 14 h à la maison de retraite de Villeveyrac (Hérault) où elle résidait depuis deux ans. Le cœur de Marcel Crassous a quant à lui cessé de battre deux heures plus tard, à l’hôpital de Sète. Sans savoir que celle qu’il avait épousée il y a deux vingtaines d’années avait rejoint les étoiles peu avant lui.

Et le Tryangle ne peut être que touché par la poésie qui étreint soudain le journaliste du Midi Libre face à cette irruption du Beau et du Bizarre, main dans la main :

C’est devant elle [Paulette] que, la veille de sa mort, Marcel a mis sa tête entre ses mains et crié… “Paulette”. Sans savoir qu’elle partirait quelques heures plus tard. Ensemble, comme animés par la mécanique souterraine des cœurs, ils se sont éclipsés le même jour. Eux, que le hasard de la vie avait fait naître à la même date : un 22 septembre. Chiffre-miroir et poétique écho au Vingt-deux septembre, la chanson du voisin sétois Georges Brassens. En duo, au ciel, “vous partîtes”…

Source : A Villeveyrac dans l’Hérault : amoureux, ils s’éteignent à deux heures d’intervalle.