Mitt Romney est-il un cyborg ?

Lors des dernières élections américaines, une courageuse rumeur fit état des ressemblances entre le candidat démocrate Barack Obama et l’ennemi public Oussama Ben Laden. La majorité de la population n’écouta pas et, le 2 mai 2011, le chef d’Al-Qaida fut tué. Barack Obama fit, selon les autorités, «disparaître» le corps, pour parfaire sa transformation en Président des Etats-Unis. Aujourd’hui, Mitt Romney, le candidat Républicain aux prochaines élections présidentielles, fait l’objet de semblables soupçons. Le Tryangle pose ainsi la question, dans l’espoir de ne pas refaire les mêmes erreurs : Mitt Romney est-il un cyborg ?

Le phénomène Mitt = Cyborg

Tout a commencé lorsque le ci-présent rédacteur du Tryangle se décida à faire une recherche sur Mitt Romney dont le mormonisme l’intéressait au plus haut point (voir : Y aura-t-il des mormons dans le futur ? ). A peine computé le nom du candidat républicain, on lui suggéra un certain nombre de mot. “Robot” était l’un d’entre eux. Une belle découverte : depuis plusieurs mois, l’attitude, le style et les gestes du candidat de la plus grande puissance mondiale sont considérés comme relevant de la robotique. Vous pouvez regarder la précédente vidéo pour vous en convaincre.

Le “Mitt Romney Cyborg meme” était né. Un tumblr vit le jour: il recense tous les lol et autres ptdr, omg, rotfl autour de l’hilarantes comparaisons. Ci-dessous, un exemple amusant :

Mais, au delà du lol, il y a la science. Pourquoi Mitt donne-t-il ce sentiment ? Grâce à la science robotique, le Tryangle est en mesure d’expliquer le phénomène. Ce dont est accusé le pauvre candidat, c’est de plonger l’être humain dans la vallée de l’étrange. Il s’agit d’une théorie de la robotique selon laquelle, entre une parfaite dissemblance et une parfaite ressemblance des robots avec l’être humain, il existe une zone d’inconfort absolu où le visage pseudo-humain du robot déclenche le malaise et l’inconfort. Voici le célèbre schéma de la vallée de l’étrange :

Grâce à ce schéma, nous comprenons même pourquoi, dans le visuel précédent, Mitt est qualifié à la fois de robot et de zombie (cf. bas du schéma de la vallé de l’étrange). Pour vous donner une idée de ce “sentiment d’inconfort”, regardez la vidéo suivante, qui présente les robots du roboticien japonais Hiroshi Ishiguro

En somme, Mitt Romney dégage quelque chose qui déclenche un sentiment d’inconfort et entame son capital sympathie. On peut dire que, pour certains américains, les présidentielles américaines seront un duel entre un cyborg contrôlé par les mormons du Nouvel Ordre Mondial et Oussama Ben Laden reconverti en président humaniste…  Une question se pose : que fait Jack Bauer ?

Examen des indices

Froideur, insensibilité, maladresse… Ces preuves sont-elles suffisantes pour faire de Mitt Romney un cyborg ? Arrêtons-nous quelques instants sur le terme «Cyborg» utilisé par tous les commentateurs politiques : il désigne un être dont les articulations semblent, à l’image de Robocop, un peu raides – un être dont l’apparence humaine, trop lissée pour être vrai, tient davantage de la poupée Mattel que de la beauté suave du Président – plus encore, c’est un être auquel on ne suppose aucun sentiment humain, aucune pitié, comme le premier Terminator. Tout cela est, vous en conviendrez, tout à fait daté.

Si Mitt Romney était un robot, les avancées de la robotique ne permettrait certainement pas de le voir à l’oeil nu. L’étude et la reproduction des mouvements animaux par des entreprises comme Festo permettrait à un robot-président de saluer la foule avec décontraction grâce à des rotors biocynétique comme ceux du robot-méduse.

Le visage et les expressions de Mitt Romney ont été accusés de plonger l’être humain, nous l’avons dit, dans la vallée de l’étrange. Mitt serait donc une pâle imitation. Impossible. Le budget alloué aux Républicains aux elections auraient permit de recourir à des prothèses de Hanson Robotics et à sa fameuse peau Frubber®. En somme, si Mitt était un robot, il serait beaucoup mieux fait.

Quant à son insensibilité prétendument robotique, les commentateurs politiques sont probablement encore marqués par le HAL 9000 de 2001 l’Odyssée de l’espace et le premier Terminator. Au contraire, il est probable qu’un robot créé par l’homme éprouverait une certaine tendresse pour ses créateurs et une volonté de les perfectionner. Un robot intelligent serait donc froidement moral. Insensiblement empathique. Comme les replicants de Blade Runner ou le Einstein de Robert Hanson :

Mais permettez au Tryangle d’aller plus loin dans sa défense du candidat Républicain et, surtout, du terme Cyborg. Un cyborg n’est pas un robot mais un humain amélioré par des technologies robotiques. Rien à voir !

Cette théorie cyborgienne ne tient pas face au faible score de Mitt : comment un cyborg, nécessairement ultra-puissant, pourrait-il perdre face à un simple être humain ? Impossible. Preuve est faite que Mitt Romney, le futur perdant, n’est qu’un pauvre être humain sans intérêt.